On retrouve des traces de la licorne dans une partie du bassin méditerranéen, ainsi que dans des régions avoisinant l'inde, comme nous l'apprends cette fantastique source de savoir qu'est Wikipédia.
Cette "licorne" dont la taille, la forme et la couleur varie, se retrouve chez les grecs, les Perses, les chinois, et , pour tout dire un peu partout à travers le monde et presque de tous temps...
Elle semble participer à l'inconscient collectif humain.
Bien sûr, il ne faut pas négliger, dans toute cette affaire, l'importance des récits de voyageurs qui rapportèrent de leurs pérégrinations des descriptions de rhinocéros...Certaines descriptions anciennes semblent bien faire référence à cet animal.
Pour ma part, la licorne qui m'intéresse est l'animal fabuleux du Moyen Age, ce fameux cheval à la corne frontale...
La représentation la plus connue en est bien sûr la fameuse série de tapisseries des "Dame à la licorne" de Cluny, datant du XVe siècle...
...dont voici deux des cinq tableaux...
Chacun d'entre eux se rapporte à un sens particulier : vue, odorat, toucher, goût, et une plus difficile à interpréter.
Ah, la licorne, ce beau cheval à la corne frontale...
Cheval...
vraiment?
Observons cet animal d'un peu plus près:
Un mammifère, de taille moyenne à petite
(cela dépend des représentations),
à la faible crinière et aux pattes de forme particulière...
Et, surtout, n'oublions pas que ce qui fait la licorne,
outre la corne, c'est la barbiche!
Car une licorne sans barbiche, c'est comme
un Père Noël sans sa barbe...
Toutes ces caractéristiques ne vous rappellent-elles pas
un autre animal?
Remplacez l'unique corne de la licorne par
une paire de petites cornes, et vous obtenez...
Une magnifique petite chèvre!
Or, voilà précisément où je voulais en venir:
Il y a quelques années d'ici, des collectionneurs de livres antiques
ont découvert un grimoire bien intéressant.
Il s'agissait d'un livre de magie, qui contenait
pas mal de formules, de recettes,
et parmi elles, une bien étrange technique...
La façon de faire... une licorne !!!
Le principe n'est pas bien compliqué: pas besoin de poudre de perlinpinpin,
ni de baguette magique:
Il suffit, d'après l'ouvrage, de confectionner une sorte de petit "casque"
pour le jeune chevreau, constitué de deux planchettes de bois légèrement serrées par des lanières, à l'emplacement où devraient apparaître les futures cornes, pour les empêcher de pousser.
Le résultat, c'est que les cornes ne poussent pas:
à leur place, une jolie corne, unique, pousse au milieu du front de l'animal...
Or, il semblerait que ce procédé était utilisé dans un but particulier: L'animal à corne unique prenait, paraît-il, spontanément une place de "meneur" dans le troupeau, et ce statut aidait les bergers (et bergères) à garder
leur troupeau uni...
Une seule ombre au tableau:
l'animal était légèrement plus agressif qu'un bouc ou une chèvre ordinaire.
Fut donc un temps, celui des Magiciens, où paissaient paisiblement les licornes dans les prés fleuris d' Europe...
Près de chez vous peut-être ?
Encore un dernier et amusant constat:
Je vous présente la nébuleuse du cône, dans la constellation ...de la licorne!
N'est-il pas étonnant de voir ce cône , pointant dans l'espace, à l'image de cette mythique corne dont nous avons parlé?